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24 heures de la vie d’un Open Space.

affiche open space Mathilda May

Ce tour de force et de culot en renonçant au dialogue durant 1H30, tel est le résultat de ce spectacle conçu et mis en scène par Matlida May, au Théâtre du Rond Point, en cette rentrée 2014.

Entre dessin animé, cinéma muet, le geste accompagne un joli vacarme silencieux. Les bruits de la vie quotidienne au bureau, ses onomatopées et ses borborygmes se passent d’un texte écrit relevé par une mise en scène quelque fois dansée, « chantée », pleine de gags.
Mesquineries et grandeur humaine s’illustrent sous nos yeux d’enfant épris de l’univers burlesque qui, brusquement rejaillit là et nous emporte.
Rire sur l’humain défait de son humanité, esquive le désenchantement d’une réalité aberrante, voir pathogène de l’open-space. Cette pièce fait également place à une dimension imaginaire qui nous procure un autre espace de pensée et de jubilation tout à fait tonifiant et qui a pour vertu de s’adresser à tout public.
Une distribution brillante, animée par une scénographie très réussie, dans un décors à la Jacques Tati, témoignent d’un vrai talent collectif. Quel beau travail !

Chantal Cazzadori
Le synopsis de la pièce
synopsis


Open Space par WebTV_du_Rond-Point

Note d’intention
Note d’intention

« Hharghr grùchtrbtr chtrhkof ? » Mathilda May écrit et dirige cette fresque folle sur le monde du travail. Six personnages dans un open space sont condamnés à vivre ensemble le temps d’une journée.Une épopée tragique et drôle, entre Kafka et les Monty Python.
Une journée dans une entreprise (de style petite compagnie d’assurance), de l’ouverture à la fermeture du bureau, en open space.
Avant de faire sens, le langage est d’abord musique. C’est à partir de cette idée que j’ai élaboré le vocabulaire de ce spectacle visuel, sans texte.
Les contraintes de la cohabitation au quotidien, la proximité et l’enfermement sont les ingrédients de base de mon inspiration, l’open space devenant le théâtre de la comédie humaine par le biais du monde de l’entreprise.
Dans ces aménagements dépersonnalisés pour optimiser le « travail commun », la solidarité côtoie la concurrence, la rivalité s’oppose aux liens qui se tissent et la hiérarchie fricote avec la séduction sous la pression du rendement. On s’affronte, s’attire, ou se surveille, toujours à visage découvert. On fatigue, on survit (ou pas !).
Et on s’aime aussi… Sous les airs de Monsieur et Madame Tout-le-monde, les employés vont se débattre dans ce lieu où la stratégie du travail pseudo-collectif ne fait en réalité, qu’accentuer l’isolement et exposer l’intimité.
Mais derrière la mécanique du quotidien et l’absurdité du cadre, se cache le merveilleux : l’humain, qui se débat, survit, et continue de rêver.

Mathilda May

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